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* Quel avenir pour les formations sociales ?
Postée le 15/05/2008
En 2005, dans un rapport intitulé L’intervention sociale, un travail de proximité, l’inspection générale de l’action sociale (IGAS) avait stigmatisé un système de formation fonctionnant en vase clos. Des changements sont à l’ordre du jour, dans un contexte où l’on peut craindre marchandisation et management galopants.
Sous-titrées Le développement social au cœur de l’action, les « premières assises nationales des formations sociales » ont réuni à la Sorbonne, les 13 et 14 mai, quelques centaines de formateurs et travailleurs sociaux. Lors de cette rencontre, la démarche territorialisée et collective a été fortement valorisée. Il a été largement question d’« expertise » — « les travailleurs sociaux doivent apprendre à devenir des experts » —, de « management » et d’« engineering ». Toutefois, les réactions de la salle ont pu laisser entendre que les moyens n’étaient pas au rendez-vous.
Deux indicateurs de ce décalage : un texte produit par des collectifs de formateurs et porté par 7 8 9 Radio sociale s’est étonné qu’« aucun représentant des formations dispensées dans les IUT, les licences pro et autres masters » ne soit invité, pas plus que le conseil supérieur du travail social (CSTS), mais aussi, plus globalement, que les formateurs soient si peu représentés, en regard d’une présence imposante de représentants des départements.
Présent également de manière centrale, le concept d’« alternance intégrative » : à ce propos, quelques milliers d’élèves de centres de formation avaient intentionnellement dirigé leur manifestation, le 13 mai, vers la Sorbonne. Une délégation fut reçue, et les revendications concernant la gratification des stages furent exposées, rappelant un des problèmes cruciaux de la réalité du moment (même si les employeurs et les centres de formation appellent désormais à la reprise des stages). Un début de sit in avait même été organisé, rapidement délogé par la police.